

Yoann Malinge
Chargé de recherches F.R.S.-FNRS à l'UCLouvain
Actualités
« À la recherche du bonheur »
Coordination d'un cycle de conférences au Collège Belgique du 13 au 21 novembre 2024 au Palais des Académies.
Le bonheur, traditionnellement défini comme un état de satisfaction durable et complet, semble alors un idéal si parfait qu’on en vient à douter qu’il soit possible de l’atteindre. La quête du bonheur paraît même nous détourner de sa réalisation, si celle-ci suppose une insouciance incompatible avec l’effort volontaire de sa recherche active. En outre, la
poursuite du bonheur personnel peut paraître étroite, en particulier si elle est conçue comme exclusive de la souffrance. Le bonheur condense-t-il encore toutes les aspirations humaines à la vie bonne, ou y a-t-il un divorce entre l’effort pour agir moralement et la quête du bonheur ? Comment articuler la recherche du bonheur et les autres aspirations constitutives de l’existence ?Cycle composé de quatre conférences :
1) Introduction : le bonheur comme problème - Yoann Malinge et Hélène Vuillermet
2) « Le vivre heureusement » Ou pourquoi Montaigne préfère l’adverbe au substantif quand il parle du bonheur - Bernard Sève
3) Nietzsche : problématisations du bonheur - Blaise Benoit
4) Métamorphoses de la pensée beauvoirienne du bonheur, des écrits de jeunesse aux Mémoires - Raphaël Ehrsam
https://academieroyale.be/fr/le-college-belgique-lecons-detail/dates-heures-lieux/introduction-bonheur-comme-probleme-13-11-2024-17-00/
Publication d'un ouvrage collectif
Jean Leclercq et Yoann Malinge (dir.), Michel Henry, une philosophie radicale, PUL, 2024.
Cet ouvrage collectif réunit des recherches contemporaines menées sur la philosophie et l'oeuvre de Michel Henry (1922-2002). Avec l'objectif d'interroger tant ses structures, son contexte et ses problèmes que ses enjeux philosophiques et ses perspectives humanistes, ces études sur l'oeuvre de Henry mettent en lumière la radicalité d'une philosophie de la vie, de l'existence et de l'affectivité.
Que ce soit à partir de l'oeuvre publiée ou des manuscrits encore inédits conservés au Fonds Michel Henry de l'UCLouvain (Louvain-la-Neuve, Belgique), cet ouvrage montre combien la philosophie de Michel Henry est devenue centrale pour penser l'histoire de la philosophie du 20ème siècle et incontournable pour réfléchir phénoménologiquement aux problèmes de la subjectivité, de la liberté, de l'éthique, de la mort ou de l'art.
Ce livre rassemble les contributions de Clément Bertot, Benjamin Busquet, Agustin Colombo, Cesare Del Mastro, Sibylle Gérain, Joaquim Hernandez-Dispaux, Grégori Jean, Jean Leclercq, Paula Lorelle, Yoann Malinge, Renaud Mallet, Robby Mandiangu Ngofo et Charles-André Mangeney.
Lien vers le site des éditions PUL où vous trouverez toutes les informations pratiques : https://pul.uclouvain.be/book/?gcoi=29303100196480
Dernières publications
« L’action et l’aliénation des femmes selon Beauvoir Penser la situation et la liberté avec et contre Sartre. », Archives de philosophie, 2024/4, tome 87, p. 87-119.
Il s’agit dans cet article d’éclairer la méthode et la philosophie de Simone De Beauvoir pour comprendre l’aliénation et l’action des femmes. Dans un premier temps, l’article met au jour la méthode généalogique de Beauvoir pour comprendre comment « la femme » a pu être considérée comme « l’Autre » de l’homme. Puis, il s’agit de montrer comment Beauvoir déplace la thèse sartrienne de la liberté en situation pour critiquer l’aliénation et la domination subies par les femmes. Enfin, cet article étudie les solutions proposées par Beauvoir pour la libération des femmes.
Lien vers l'aticle : https://doi.org/10.3917/aphi.874.0119
« Le problème de l’existence de l’Ego dans la conscience. La critique henryenne de la philosophie sartrienne de la subjectivité », dans Michel Henry, une philosophie radicale, Jean Leclercq et Yoann Malinge (dir.), Presses Universitaires de Louvain, 2024, pp. 33-49.
Cet article a pour ambition d’éclairer la genèse de la philosophie henryenne sur l’existence de l’Ego dans la conscience. Les analyses de Henry sont menées contre celles de Sartre, en particulier contre la projection d’un Ego dans le monde. Henry critique à la fois le geste philosophique qui conduit à la transcendance de l’Ego et son résultat. Après avoir mené l’analyse de cette genèse et montré qu’une réconciliation entre les deux voies phénoménologiques n’était pas possible, cet article cherche quelles réponses la philosophie sartrienne pourrait apporter aux critiques henryennes. Ce faisant, il s’agit de proposer une approche de la philosophie de Sartre qui fasse droit à une forme de passivité dans l’existence de la conscience vécue. Pour autant, la dernière partie de cette contribution montre les différences persistantes sur l’auto-affection de la conscience chez Sartre et chez Henry.